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Depuis dimanche je suis officiellement inscrite à la course Stramilano du 25 mars, pas complétement prête mais tant pis… Par un curieux hasard la quasi intégralité des gens à qui j’en parle ont cette phrase « oh c’est bon, quand t’en a marre tu marches » (bonjour l’esprit sportif)

(évidemment, personne ne s’opposera à ce que je fasse une pause, ni même à ce que je m’allonge dans l’herbe pour bronzer, on n’est pas dans Marche ou crève, mais quand même…) (vous croyez que les potes des champions d’escrime leur disent, avant une compétition « bon, au pire si t’arrives pas à toucher l’adversaire avec ton fleuret, tu peux toujours lui mettre une tape dans le dos et l’inviter à boire une bière… »?) (et non, vous ne rêvez pas, l’un des sponsors de la course est bien un fabricant de parmesan… voilà qui nous promet un beau buffet à l’arrivée!)

Hier j’ai lu Des cornichons au chocolat, laissé dans la rue par un gentil bookcrosser… Le pseudo journal d’une ado un peu barrée, qui mange des trucs bizarres, parle avec son chat et redoute, autant qu’elle l’attend avec impatience, de grandir et d’appartenir enfin au monde des adultes (quand je vous dis qu’elle est zinzin). Un argot adolescent bien maitrisé, un rendu du malaise prépubère criant de vérité et une histoire, même si elle est parfois invraissemblable, bien ficelée, font de ce livre un agréable compagnon d’insomnie… A mettre entre les mains des ados pour qu’ils cessent de se sentir persécutés, ou dans celles des parents d’ado pour qu’ils se sentent moins seuls au monde avec leur énergumène maison… Ou sinon, comme moi, pour le plaisir de retrouver ses 13 ans le temps d’une lecture…

Et cette nuit (décidément), j’ai lu La vie d’une autre de Frédérique Deghelt, l’histoire d’une femme qui, souffrant au petit matin d’une amnésie lui volant 12 ans de sa vie, cherche à se glisser dans son ancienne existence, qui lui parait nouvelle, pour comprendre ce qu’elle a voulu ainsi occulter… Ca parle d’amùùùr, de couple et de psychologie mais c’est très bien quand même; du temps qui passe et des choix qu’on fait seuls ou à deux; c’est bien écrit, sensible et sans clichés, ça se lit d’une traite et ça m’a laissé avec une envie de profiter de la vie qui allait bien avec la météo ensoleillée d’aujourd’hui!

Mon programme pour la nuit prochaine comprend Les parents terribles de Jean Cocteau, et Indignez-vous de Stéphane Hessel… A moins que je ne me plonge avec ravissement dans Girls zine, un très joli livre sur le graphisme des publications alternatives de filles (c’est tout écrit en japonais, alors je regarde les images…)