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(stranger than paradise) un petit vrac en passant… je suis débordée (mais c’est tant mieux!)… tout juste le temps de vous recommander n’importe quel film de Jim Jarmusch (mais quand même surtout « Stranger than paradise » et « Coffee and cigarettes »), et aussi de mettre votre réveil au volume le plus élevé (pas comme le Mec qui a dû partir pour la gare en courant sans café pas coiffé ce matin), de fouiner chez les disquaires d’occasion même quand il y a l’air de n’y avoir que des vieux Maria Carey et Craig David (des fois, il y a des super trucs cachés dessous!), de manger des biscuits déraisonnablement même quand c’est pas l’heure (recette demain!), et surtout, surtout, ne jamais desespérer face à certaines personnes dont « l’incultance dépasse l’entendure » comme le disait je ne sais plus quelle prof de collège… parce que, parfois, le meilleur arrive (mais non, ceci n’est pas un conte de Noël)…

(Picasso)

Je ne sais pas si vous vous en rappelez, j’ai toujours eu quelques soucis de communication avec mon concierge… autant  mes voisins de paliers sont de sympathiques octogénaires, autant mon voisin d’en face, qui passe l’aspirateur en slip le week-end, ne me pose pas de problème, ni même ma voisine de coursive qui refuse de saluer quiconque, sans parler de mes voisins du dessus, lui toujours vétu un peu à la Elvis (entre nous on l’appelle l’impresario), elle voulant s’inviter quand je fais du chili con carne par balcon interposé…

autant le concierge, lui, ne m’était jusqu’à aujourd’hui absolument pas sympathique… et pas seulement parce que, soupçonnant l’analphabètisme, on s’arrange en réalité entre locataires pour se redistribuer le courrier mis au hasard dans les boîtes… ni parce que, dès notre arrivée, il nous demandait de le payer pour nous ouvrir la porte du portail alors qu’on trimballait nos meubles… plutôt parce qu’il a un jour osé rouspéter mon papy-voisin qui s’occupait de mon pot de romarin pendant les vacances, de peur qu’il ne salisse en arrosant (?) …ou est-ce parce qu’il étend d’étonnants draps, roses fluos, ou sur lesquels figurent des loups hurlant à la lune sur fond de forêt (vous voyez de quoi je parle?) en plein dans la vue de ma fenêtre de cuisine? …ou plutôt, à cause de ce vilain paillasson qu’il a installé sur le palier, où il est écrit « chicca baby » (comment peut-on acheter un truc pareil? )(remarque, ça a dû m’inspirer tout de même, puisque c’est devenu le nom de ma playlist salsa sur deezer!)

Mais aujourd’hui, tout a changé… grâce à l’intermédiaire le plus symbolique qui soit, une colombe blanche… Vous vous rappelez sans doute de l’histoire de ma poule? (bon ok, mon pigeon colombin)(ça fait moins classe quand même)… et bien, ce matin, en lavant le trottoir, le concierge en a trouvé une aussi… si… la même… tout pareil… et, comme moi à l’époque, il a trouvé ça mignon tout plein, a décidé de la garder… et a passé la journée à l’observer dans la cour, me demandant au passage, en tant qu’éminente spécialiste des poules, si selon moi elle préférait l’ombre ou le soleil, et s’inquiétant qu’elle ne mange pas son quignon de pain… du coup, nous voilà parlant volaille comme deux larrons, nous offusquant de concert de la remarque de ce passant qui conseille de la faire rôtir, s’inquiétant de savoir si elle dispose d’un espace suffisant pour voler… d’ici à se lancer dans la construction d’une volière dans la cour de l’immeuble, il n’y a qu’un pas! (j’avais écrit « main dans la main », mais faut pas éxagérer quand même!)


ma poule (ah quelle merveille!)

ps: pour ceux qui se prendrait un peu trop au jeu du conte de Noël, je précise que non, il ne s’agit pas de la même poule qui m’aurait retrouvée par la force de l’intuition magique… la mienne a été baguée par la LPO et j’ai son numéro de code…