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C’est marrant parce que des fois je me dis « han mais c’est horrible, j’ai rien à raconter, qu’est ce que je vais bien pouvoir leur dire »  (à part que les Activia vanille, après des années de lamentations, viennent enfin de faire leur apparition dans les supermarchés italiens) (si)… Alors qu’en fait, je suis sans cesse sidérée par la quantité de choses cocasses, touchantes ou étonnantes qui défilent chaque jour devant mes yeux ébahis (tu crois que je devrais limiter le nombre de mots dans mes phrases?)… franchement, si j’avais le temps, je crois que j’écrirais un roman par jour (genre c’est juste une question de temps) (hin hin) Entre les histoires que j’entends au hasard des conversations, les trucs auquels j’assiste inopinément et ceux que les gens connaissant mon humour pourri me racontent…vous voulez un exemple? deux? trois même? allez, je vous raconte…

A la Uuune! (on commence par une histoire drôle) (comme ça si vous nous lachez en route z’avez quand même le sourire pour la journée!)

Le frère du Mec est jardinier, un jardinier qui ignore la beauté du métier qu’il exerce et qui passe son temps à se plaindre du temps qu’il fait, mais bref, un jardinier… (en même temps, comme il n’habite pas vraiment dans une région à la végétation tropicale et luxuriante, c’est vrai qu’il passe comme qui dirait son temps à tailler et à tondre, mais bon..) (mais un jour, il a planté une forêt) (si c’est pas la classe ça). Bref, un jour, son patron lui amène une stagiaire à former, qui devra l’accompagner partout et l’aider sur les divers chantiers de fleurissement. Le jardinier bougon râle derechef, il aurait préférer un pote avec qui vider des bières à la pause, ou un costaud pour décharger les outils, mais passons… un jour, alors qu’ils sont sur un chantier, le client s’attarde, curieux, et tente de sympathiser avec la demoiselle (ce qui fait bougonner de plus belle le jardinier qui, lui, bosse)… -mais dites-moi mademoiselle, par ce temps sec, comment font les plantes pour ne pas dépérir? c’est étonnant, on pourrait croire qu’il faille les arroser tous les jours, où puisent-elles leur eau? -ben… dans les nappes phré… euh non… (regard déséspéré vers le jardinier) dans les… euh… ah si, je sais, dans les fosses septiques!

A la deux!

l’autre jour, après un cours collectif de cuisine thailandaise, alors qu’à table, nous devisions tout en dégustant nos préparations, l’une des filles présentes raconta une merveilleuse anecdote… la discussion portait sur le fait que les mômes te fichent toujours la honte en public… dans son cas, elle se trouvait dans le métro avec sa petite nièce, debout devant la porte entourée de gens assis, attendant l’arrêt propice… quelques instants avant celui-ci retentit l’annonce « Sant’Ambrogio, fermata (station) Sant’Ambrogio, università cattolica, museo della scienza » (les annonces aux arrêts sont de plus en plus longues, vous avez remarqué?). La petite s’écrie alors, et semble-t-il avec une certaine conviction, « ma è la voce di Dio? » (« est ce que c’est la voix de Dieu? »)

A la trois!

samedi après-midi, alors que nous filions nez au vent sur nos vélos vers le Palazzo del Ghiaccio, nous assistâmes (si si, parfaitement) à une scène qui, encore aujourd’hui quand on y repense, nous épate… il faut savoir qu’ici, on affiche beaucoup de choses sur les portes des immeubles… des annonces immobilières, des avis de décès et de naissance, et des affiches pour indiquer le lieu de fêtes et dîners… dans le cas qui nous intéresse ici, il s’agissait d’une annonce pour un goûter d’anniversaire, décorée de quelques ballons colorés… devant l’affiche, un vieux monsieur en train de lire ladite affiche, avec certainement le nom de l’enfant, le numéro auquel sonner sur l’interphone et quelques infos du genre… le vieux monsieur s’approche encore, faisant mine de déchiffrer… et en profite pour approcher sournoisement le bout incandescent de sa cigarette d’un des ballons… et PAF… le monsieur, visiblement ravi, s’éloigne tranquillement…