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Hum, euh, ahem… (vous voyez ce que je veux dire?) Pas facile de revenir ici après les derniers évènements… (et si on en parlait pas, et si on faisait comme si?) Sérieusement ça a un sens de tenir un blog lifestyle dans ces moments-là? De passer des soirées à alimenter cet espace virtuel, à donner des adresses de touristes, des recettes du dimanche? On parlait l’autre jour de la (très essentielle n’est ce pas) distinction femme dure/femme molle, on peut dire que j’ai choisi mon camp, j’ai fait la loque pendant 2 semaines à me trainer devant l’ordi en sweat à capuche fourrée pour travailler…

Et puis petit à petit l’envie est revenue, sortir, vivre et écrire autre chose que des contenus référencés, faire du pain mais parler à d’autres qu’à mon levain… Si j’en ai secrètement voulu à certains de leur langue trop pendue, si j’ai du empêcher des clients de s’épancher sur la question publiquement, je dois dire aussi que les mots de certaines personnes m’ont fait du bien. Des chroniqueurs ou des blogueurs, ni politisés ni forcément influents, qui ont su avec pudeur mettre un peu de baume sur le web après l’horreur. Je ne prétends ni n’ose espérer en faire autant, j’ai juste envie de continuer ici à distiller, autant que faire ce peu, un petit peu de bonne humeur…

Et c’est ainsi que, maladroitement certes, et pas franchement très stables sur leurs éperons, Flou et ses lecteurs se remirent en selle… Je n’ai jamais réussi à alimenter régulièrement cette rubrique un peu vrac, et pourtant je l’aime bien, cette occasion de rassembler des petites choses positives, d’effleurer le quotidien par son coté joli. J’ai il y a quelques années offert à un ami le livre de Nuccio Ordine LUtilité de l’inutile. Je ne l’ai pas lu mais il me semble que son approche est plutôt celle d’une optique de marché, de l’utilité de ce qui n’est pas rentable, n’apporte pas de profit ou de finalité pratique. J’étends un petit peu la chose ici pour célébrer le caractère futile et néanmoins indispensable de ce billet!

design magnet frigo

J’avais il y a quelques années interviewé ici Florence, graphiste franco-milanaise de talent. Depuis son départ de Milan, nous entretenons une correspondance un peu en dents de scie. Je lui avais dégotté un jour des feuilles magnétiques pour créer ses propres aimants, et quelques mois plus tard c’est avec ravissement que j’ai ouvert une enveloppe contenant une série de magnets réalisés rien que pour mon mini-frigo! Tout est là, la moka, les pigeons, le vélo, mon levain magique, le Duomo… et même Lucio mon ancien voisin qui, je l’espère bien, continue de son nuage à surveiller si tout va bien! Merci Flo!

Puisqu’on parle de créatifs talentueux, j’ai rencontré il y a peu de temps ici à Lyon Patricia Larocque, la jeune Canadienne qui se cachait derrière Famous Friends Embroidery, la jolie marque d’objets brodés dont j’étais fan depuis un moment déjà. On a bu un café et parlé fils, impression textile et recherche de la cordelette perdue de vue. J’aime son univers pastel fait de soucoupes volantes, de clins d’œil, de cactus et de ballons de baskets, ses bonhommes verts grimaçants, son humour graphique à la fois enfantin et grinçant… N’hésitez pas à faire un tour sur la boutique en ligne, ou pour découvrir un peu plus son univers, sur sa page Instagram!

patricia larocque broderie

patricia larocque ffembroideryJe ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais je suis née à Épinal, dans les Vosges (mais si vous savez, là où les journalistes trouvent toujours un montagnard bloqué par la neige et parlant patois à interviewer, pour le simple plaisir de mettre des sous-titres). Mais passons. L’une des grandes fiertés locales, c’est l’imagerie d’Épinal qui depuis 1796 imprime images, devinettes graphiques (j’en ai un petit stock chez mes parents, dont certaines toujours pas résolues) et bien d’autres planches illustrées populaires (on dit que même Napoléon était fan). Je me souviens avoir visité l’imprimerie à l’occasion de son bicentenaire, et c’est l’un des premiers endroits où j’ai emmené le Mec (après être allés manger du fromage à Munster, quand même, il y a des priorités). Aussi je recommande à tous les parisiens amoureux de l’artisanat, des belles images et du papier la visite du pop-up store exclusif qui jusqu’au 4 janvier honorera de sa présence provinciale le quartier de la Bastille pour faire découvrir l’histoire de l’imagerie, ses lithographies traditionnelles et des collaborations insolites et nouvelles (en plus y’aura une fête pour la St Nicolas, grand manitou local, le jeudi 3 décembre de 19h30 à 22h, avec le dessinateur Serge Bloch). 51 boulevard Beaumarchais 75003 Paris (ouvert du mardi au dimanche de 11h à 19h30)

image epinal theatre

image d'epinalimagerie d'epinal imprimerieimage epinal 2015Vous avez remarqué à quel point les arrêts de bus sont devenus des endroits tristounes depuis que tout le monde a le nez dans son écharpe, les yeux et les pouces rivés à son portable? Pour cet automne je crois avoir trouvé une alternative qui devrait désintoxiquer même les fans de candy crush forcenés: les sacs et chaussures de la collab Faguo et Où est Charlie. Dispos en boutiques et sur l’eshop, ils ont quelque chose de toile de Jouy-esque et d’infiniment ludique. Et une fois que vous aurez trouvé Charlie, rien ne vous empêche de défier votre voisin de banc, de métro ou d’amphi!

faguo où est charlie

faguo collab charlie

où est charlie faguo

Pour finir et parce qu’on a beaucoup parlé d’emblèmes nationaux ces derniers temps, il me faut vous faire part de ceci: ceux qui me suivent sur Instagram savent que j’ai un temps songé à me faire tatouer quelques spécimen du patrimoine français sur l’avant-bras. Je n’ai jamais sauté le pas au delà des esquisses au bic (d’autant que mon récent déménagement m’inciterait plutôt à me faire tatouer un plat de spaghetti ou une tasse de cappuccino dans le dos) mais j’ai trouvé mieux: alors que je flânais sur le site de Macon&Lesquoy, le duo de créatrices aux pin’s brodés main ultra yeah, pour y découvrir les nouveautés, je suis tombée sur la panoplie « Bistrot » qui semble parfaitement en phase avec mes aspirations (ça va même un peu plus loin, je ne serais pour ma part pas allée jusqu’à me faire tatouer une bouteille de jaja). Et, pourquoi pas, une joyeuse alternative au drapeau français qu’on nous incite dernièrement à arborer…

panoplie bistrot macon lesquoy

Bonne semaine et à très vite pour de nouveaux articles! (au programme il y a des découvertes insolites à Lyon, une wish list milanaise, de la lecture à gogo (j’ai redécouvert les joies de la bibliothèque et je suis complètement addict), du pain et probablement un petit concours de derrière les fagots…)