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Revoilà le vrac, cet endroit façon vide-poche où je déverse toutes ces petites choses dont je note la réf ou le résumé dans un coin de ma tête ou d’un agenda en me promettant de vous en parler! La plupart du temps je les perds en route, je n’arrive pas à me relire ou je ne sais plus ce que j’ai voulu dire et parfois, ces informations parviennent jusqu’à ce blog où je peux enfin donner sens à ces heures perdues à feuilleter des trucs, faire des fixettes improbables et scroller des photos. Enjoy!

Point lecture

En 2019, j’avais participé en tant que photographe bénévole au festival littéraire lyonnais Quais du polar. J’avais passé 4 jours à courir partout pour photographier les auteurs en dédicaces et divers événements en ville, et suivre la grand enquête urbaine qui se déroule sur plusieurs quartiers. Du coup j’ai vu beaucoup de choses et de gens en coup de vent, et si j’ai réussi à faire un coucou de groupie à Frédéric Mars et Ragnar Jónasson et à oublier le temps pendant une passionnante conférence de Jamey Bradbury, en ayant donné full disponibilité aux organisateurs j’ai globalement un peu eu l’impression de passer à coté de plein de choses. Entre autres, j’étais tombée dans un couloir du Palais de la Bourse sur une liasse de papiers représentant des portraits robots. Trop pressée pour approfondir sur le moment, j’avais fourré le tout dans mon sac à dos avant de repartir sur mon petit vélo en direction d’un autre lieu du festival. Et puis j’avais tout oublié, portée par d’autres choses, d’autres rencontres (et un peu de flemme, sans doute).

kobo by fnac quais du polar 2019

L’autre jour en rangeant mon bureau, je suis retombée sur les feuilles en question et les ai regardées à nouveau. C’est troublant, les portraits se ressemblent – la moustache, les yeux un peu rapprochés – et n’ont à la fois rien à voir. Intriguée, j’ai cherché sur internet à quel événement du festival ils pouvaient être liés. Il s’agissait en fait d’une expérience mené par Kobo (la marque canadienne de liseuses) en partenariat avec la Fnac : les participants étaient invités à écouter un extrait audio de polar avant de décrire le suspect à un portraitiste de la police judiciaire pour qu’il en fasse le portrait. Bien que tout le monde ait entendu le même extrait, cela a donné des interprétations bien différentes, preuve que chacun, avec les éléments dont il disposait, a créé une image mentale différente du suspect. Et preuve aussi, s’il en était besoin, que le lecteur (ou l’auditeur) d’un livre a une participation active dans l’histoire qu’il lit, d’où (attention unpopular opinion) l’écrasante supériorité selon moi des livres sur le cinéma. (Suis-je la seule à regretter d’avoir vu certaines adaptations, pour avoir oublié le visage que je prêtais aux protagonistes, remplacés malgré moi par ceux des acteurs du film?)

Point écriture

L’automne se profile à l’horizon et, je vous en parlais déjà dans le vrac précédent, avec lui la perspective de quelques mois sans lumière, sans pêches de vigne, sans salades tomates-mozza, la déprime quoi. Du coup, je me suis réinscrite au NaNoWriMo de novembre 2020, histoire de voir filer plus vite ce mois honnis entre tous (même si en vrai il y a pire, il y a mars) et peut-être occuper le confinement qui vient (hin hin). Covid oblige, aucune rencontre entre les écrivaillons n’est prévue cette année (snif) mais il y a fort à prévoir qu’on trouvera le moyen de rester en contact pour se motiver. L’année dernière, j’avais mangé à peu près 3 kg de bonbons pendant le challenge (peut-on vraiment parler d’une addiction aux dragibus?) donc ma bonne résolution cette année, outre de dépasser les 50 000 mots contractuels, sera aussi de concilier l’assiduité au clavier avec une alimentation saine et variée (LOL).

nanowrimo 2020

(Image courtesy of NaNoWriMo)

Point food

En parlant de manger, vous vous demandez peut-être pourquoi y’a moins de recettes par ici depuis quelques temps. En fait j’ai des soucis de matériel (d’écran et d’appareil photo entre autres) qui me compliquent un peu la prise de vue. Mais ne vous inquiétez pas, ça continue de lever et de rissoler! Dès que j’aurais un peu rattrapé les amarres au niveau technique vous aurez droit à une petite avalanche de mangeaille (entre autre, un gâteau choco-mascarpone et des bretzels de folie)

gateau mascarpone chocolat sans gluten

Des trucs cools

Covid19 oblige, le Salone del Mobile de Milan n’a pas eu lieu cette année (snif) et je suis tristesse absolue à l’idée de ne pas avoir revu ma ville de cœur depuis l’année dernière. Du coup, je suis avec avidité ce qui s’y passe de loin, et j’ai battu des mains derrière mon ordi (oui, j’ai 8 ans et demi) en voyant que de petites initiatives étaient organisées à l’automne pour faire vivre un peu le secteur. Le quartier des 5VIE par exemple a lancé du 28 septembre au 10 octobre une série de micro-événements pour mettre en valeur le travail de designers de talent. En parallèle, une édition digitale sur Instagram a été programmée, et c’est là que je suis tombée sur ce ravissant petit projet du Tuorlo Design Studio : une cabane à oiseaux en pain destinée à disparaître une fois les petits volatiles repus. Premier volet d’une trilogie consacrée au temps, Bird House matérialise l’éphémère et les miettes laissée par ce qui est amené à disparaître.

tuorlo design studio trilogia del tempo

Et sinon, comme l’été est fini et que votre bronzage a fini de disparaître avec l’eau du bain, voici quelque chose qui vous fera du bien: la série de photo Pools du photographe Stephan Zirwes qui immortalise les piscines publiques vues du dessus et, croyez-le ou non, c’est beau. Le mec aime d’ailleurs bien prendre en photo les trucs d’en haut, les aéroports, les rues, les glaciers, les vignes, les parkings etc. mais tout ce bleu, ces vaguelettes, ces silhouettes de nageurs qui font la planche, c’est exactement ce qu’il me faut pour rêver serviette éponge et bonnet de bain.

stephan zirwes photographie piscines

Et puisqu’on en est à rêver, allons-y carrément avec ce projet « Comfort zone » de Tadao Cern qui surprend des personnes endormies sur la plage. Comme j’aimerais en être !

photographie Tadas Cerniauskas

Tadas Cerniauskas comfort zone

Et pour finir, je suis sure que vous aviez très envie de voir cette vidéo de pigeon qui danse sur le titre « Who dat » d’Emmit Fenn. Pour justifier son choix, l’artiste a expliqué (je cite cet article) qu’un jour où il se baladait dans New York en écoutant de la « super groovy old house music », il a vu un pigeon qui marchait en rythme avec la musique et qui respirait un max la confiance en soi. Il dit qu’alors: « Honestly, I think in the moment I just really wanted to be that pigeon. » I feel you Emmit!!!

(et non je ne sais toujours pas centrer les vidéos)