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Mon rythme de lecture n’est pas des plus soutenus en ce moment… d’autant que j’essaye d’éradiquer une pile d’inachevés récalcitrants, ce qui n’est pas franchement motivant. J’en lis plusieurs à la fois du coup, pour varier en fonction de l’humeur, mais l’impression de ne pas avancer n’en est que plus présente… Quoiqu’il en soit, je suis tout de même parvenue à en terminer trois!

On commence avec La rêveuse d’Ostende d’Eric-Emmanuel Schmitt, recueil de 5 histoires qui m’a laissé sur ma faim… Il y a fort longtemps, j’aimais bien Eric-Emmanuel Schmitt… C’était au temps de La secte des égoistes, de La part de l’autre… Et puis, petit à petit, la célébrité aidant, ses livres m’ont déçus… La rêveuse d’Ostende qui donne son nom au recueil vit dans un monde dont on ignore s’il est fantasmé ou réel, mais ce qui est sûr, c’est qu’il est bourré de situations, de personnages et de paroles convenus! Du coup, il sonne de toute façon faux, et il n’est pas étonnant que le narrateur peine à y croire, tout « cliché » soit-il lui-aussi… Des récits un peu trop « faciles », un peu trop moralistes, tournés sous forme de fables, de paraboles sensés édifier le lecteur et raviver chez lui de bons sentiments… Intention louable soit, si ce n’est qu’elle s’exerce (toujours selon mon avis personnel à moi, j’entends bien) au détriment de la qualité d’écriture… A trop vouloir approcher, voire toucher le lecteur, on obtient une histoire fade à laquelle personne n’a envie de croire, ce qui est tout de même dommage pour un conte… (J’exlut de ma critique la dernière nouvelle du livre, La femme au bouquet (même si le titre sonne un peu comme la « femme aux bijoux » dans Titanic, mais on n’est plus à ça prêt), qui est selon moi un peu plus intéressante que les autres…)

On poursuit avec Les romans de la table ronde de Chrétien de Troyes, incursion nostalgique dans le monde fabuleux de l’ancien français, un livre plein de chevaliers, de description d’armures bien briquées, de forteresses pas si imprenables et de duels sauvages entrecoupés de discours galants d’un goût un peu douteux… A lire à voix haute, pour le plaisir de pronnoncer d’étranges patronymes (Enide, Lunette, Cligès ou Lancelot), et de s’exlamer à la face de ses ennemis, tel le chevalier Yvain, « Gente fol! Gente vilaine! Pleine de mauvaiseté! »…

Vient ensuite Maigret à Vichy (oui, il en restait un de la série qui m’avait échappé, qui l’eut cru?), l’occasion de voir l’inspecteur à jeun (fait rare) et sous le soleil (encore plus rare), en cure à Vichy où il oscille entre eau de source et interrogatoires poussifs… Pas le plus brillant des Maigret, mais Maigret, tout de même…

Voilà pour aujourd’hui! J’alterne en ce moment entre Histoire de Lisey de Stephen King (pas terrible du tout pour l’instant, mais pas nécessairement très bien traduit non plus à mon humble avis) et La vie matérielle de Marguerite Duras, qui m’irrite et m’enthousiasme à la fois… On en reparle une prochaine fois!