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Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas moi ici qui ait mis les mains à la pâte! Et pour cause, je n’ai encore jamais tenté de faire la pignolata sarde… Une recette qui n’est pas sans rappeler les puceddhruzzi des Pouilles, même si, aux dires du cuisinier sarde qui fut mon voisin de table la semaine dernière, ça n’a (bien entendu) ab-so-lu-ment rien à voir…

Une recette toute simple confiée sur un coin de table, faite de tronçons de pâte frits puis roulés dans le miel, une recette quasi orientale, mais personnalisée, si l’on peut dire, par l’emploi de petits confetti de sucre coloré qui n’apportent rien à la chose, sinon un aspect plus festif à ce plat dont je n’ai encore décidé s’il est vraiment un dessert, ou plutot un passe-temps au moment du café, à picorer du bout des doigts entre deux conversations…

Ingrédients: 3 oeufs, 3 càs de sucre, 3 càs d’huile, 300g de farine, 300g de miel

Mélanger les oeufs avec le sucre et l’huile. Ajouter la farine et pétrir. Former de longs cylindres de pâte d’1cm environ de diamètre. Détailler ces cylindres en tronçons d’1 à 1,5 cm de long. Faire frire dans une grande casserole d’huile par petites quantités, en veillant à ce que l’huile ne bout jamais, puis égoutter.

Faire fondre 300g de miel dans une casserole à fond épais, et le porter à ébullition. Eteindre le feu et verser les billes de pâte dans le miel. Mélanger longuement jusqu’à absorbtion totale du miel. Verser dans un plat creux, parsemer des indispensables confetti de sucre coloré et servir…

Après quelques recherches, je ne sais plus vraiment qui croire… la recette semble en réalité exister sous des noms divers dans toute l’Italie méridionale… Sous le nom de purceddhruzzi dans les Pouilles, sous le nom de cicerata ou cicirchiata en Basilicata et en Calabre, appelés sannacchiudere à Taranto et struffoli à Naples… On nous dit tantôt qu’il s’agit d’un dessert typique de la période de Noël, tantôt qu’il se déguste en période de carnaval, tantot lors d’antiques fêtes paiennes printanières… Dans la foulée j’apprend qu’un dessert similaire existe dans la région de Milan, les castagnole (qui sont enrobées de sucre glace et non de miel), et que le tout serait de toute façon inspiré, non d’une quelconque région d’Italie, mais de la Grêce et de ses loukoumades

Je dirais pour réconcilier tout le monde qu’on ne discute pas la bouche pleine, et qu’une fois repus, les doigts et la bouche luisants de miel, le tout n’aura plus grande importance…

ps: je sais, je sais, les photos ne sont pas terribles… mais vous avez déjà essayé de faire des photos à trois doigts, les autres étants occupés à se saisir de pucced…pignol…cicer… quel que soit le nom qu’on leur donne?!