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Si vous habitez Lyon, vous l’aurez peut-être remarqué, la semaine dernière a débuté l’abattage des grands platanes qui bordent les berges du Rhône. C’était triste à pleurer de dire au revoir à cette trentaine de grands amis feuillus qui ne reverront pas le printemps (et n’aurons pas l’occasion d’envahir la ville de leurs pollens corrosifs). Touchés par le chancre coloré, une maladie incurable, il n’y a hélas pas d’autre solution pour éviter la propagation. Ça me touche d’autant plus qu’il y a quelques semaines, je les avais photographiés sans savoir que leurs jours étais comptés.

graffiti arbre

C’était suite à une réflexion du Mec me faisant remarquer que l’écorce des platanes, en se détachant par strates, redessinait les tags qui y avaient été précédemment apposés. Oui, des gens taguent les arbres, c’est effarant. N’empêche, cela donne de jolis effets, et ça m’a donné envie d’en garder la trace, avant que le temps ne les efface complètement. Du coup, maintenant que certains de ces arbres eux-même ont disparu, il s’agit vraiment d’un souvenir, ou plutôt du souvenir d’un souvenir, des photos qui gardent la trace d’une trace…

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