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ahlala, je ne m’en suis encore pas remise… je vais essayer de faire preuve de mesure, mais encore une fois ça va etre dur (est-ce c’est moi qui ait l’enthousiasme facile?). hier soir je suis allée au théatre voir Cyrano de Bergerac… en fait c’était mon cadeau de Noel au mec (j’ai le chic pour faire des cadeaux qui soient plaisants aussi pour moi), et ça faisait donc deux mois que j’attendais, impatiente parce que la mise en scène et le role principal était tenus par le formidable Corrado d’Elia déja vu dans le monologue de Novencento absolument formidable), et anxieuse à la fois, de voir ce texte que j’adore joué en italien… Et bien, vrai de vrai, jamais une pièce ne m’a autant retournée (et le premier qui dit que je dis pareil pour Phèdre je le tape). Les comédiens? excellents, tous. La mise en scène? 3 planches, 2 treilles et une merveille d’organisation scénique. Ajoutez à cela que pour une fois j’ètais super bien placée (d’où l’interet de reserver deux mois à l’avance), les magnifiques manteaux des gascons, l’adaptation en traduction au delà de mes espérance, un role principal d’une densité incroyable (le comédien pleure tellement durant la pièce qu’à la fin il est tout bouffi, j’espère qu’il fait une cure thermale à la fin de la saison théatrale) et des applaudissements faisant revenir la troupe 10 fois à la fin…

ne me parlez plus de cinéma. vraiment.
si j’en avais les moyens, je reserverais pour tous les soirs où il reste des places.
alors quoi? vive Edmond Rostand. vive Corrado d’Elia. et vive le théatre.
et là en fouinant, j’apprends que le meme comédien a aussi mis en scène Caligula… la ruine…

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