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Ca fait un moment que m’attendait la lecture du roman Le jeu de l’ange de Carlos Ruiz Zafòn. Lecture longtemps repoussée en raison du poids du livre même, auquel mes biceps riquiqui se refusaient… Et puis l’autre jour est venue l’insomnie, et l’envie de le lire aussi… Ce livre comme le précédent (L’ombre du vent) m’a laissé sur des sentiments mitigés…

Ne nous mentons pas, il s’agit là d’un livre pour adolescents: un poète maudit perclu de migraines et de sentiments chevaleresques, des amours contrariées, une Barcelone labyrinthique pleine de bibliothèques secrètes, de tours venteuses, de personnages inquiétants, de souterrains obscurs, où l’orage éclate à la tombée du jour, libérant les ombres et faisant sourdre l’angoisse… Bref, un fond mélodramatico-gothique assorti d’anecdotes un peu poussives…

Ceci étant dit, là où monsieur Zafòn s’y entend, c’est bien à raconter des histoires… Alors pourquoi pas? Pourquoi ne pas avoir 15 ans à nouveau, frissonner dans son lit à la lecture des affrontements du mal et du bien et, nonobstant le poids du livre même, refuser d’éteindre la lumière pour le lire de bout en bout, au creux de la nuit, en sursautant aux grincements de portes?